Portrait de Bertrand François
Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2021-2022
Chargé de cours en Geotechnical Engineering
Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours ?
Diplômé Ingénieur civil des Constructions de l'ULiège en 2004, j’ai réalisé ma thèse de doctorat sur le comportement thermo-plastique des sols fins non-saturés à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, thèse de doctorat que j’ai obtenue en 2008. J’ai ensuite effectué un an de post-doc au Laboratoire 3S-R de Grenoble sur le développement de modèles d'endommagement de matériaux rocheux. De retour au pays en 2009, j’obtiens un mandat de chargé de recherche FNRS, sous la direction du Pr Robert Charlier à l'ULiège, mandat que j’interromps un an plus tard suite à l'obtention du poste académique temps plein en mécanique des sols à l'ULB, en 2010. L'appel de la principauté liégeoise étant le plus fort, je suis de retour à l'ULiège depuis septembre 2021 sur le poste de chargé de cours en ingénierie géotechnique.
Mes recherches portent sur le comportement mécanique des sols et des roches dans le contexte de la géomécanique environnementale. J’étudie le comportement multi-physique des géomatériaux soumis à des sollicitations naturelles ou humaines. J’allie des approches expérimentales, constitutives et numériques, avec un focus plus particulier sur les sols non-saturés, stabilisés à la chaux ou soumis à des variations de température. J’ai également développé une expertise en géothermie peu profonde.
Quelle est votre conception du rôle d’un enseignant universitaire ? Comment envisagez-vous l’articulation entre l’enseignement et la recherche/la pratique clinique ?
L’enseignant universitaire doit avant tout ouvrir l’esprit des étudiants, éveiller leur curiosité, sur des sujets divers et décloisonner les schémas de pensée et de réflexion. L’étudiant doit apprendre à apprendre. L’université donne avant tout des outils méthodologiques permettant à l’étudiant d’acquérir une autonomie dans son apprentissage.
Dans notre métier, l’interaction continue avec les étudiants est passionnante. Elle nous force à une remise en question continuelle. On apprend à cerner ce qui n’est pas clair pour eux, on réexplique, on modifie notre message d’année en année. On apprend d’eux presque autant qu’ils apprennent de nous.
Notre fonction académique nous amène à jongler continuellement entre nos fonctions d’enseignant et de chercheur. Ces deux facettes se nourrissent mutuellement. D’un côté, la recherche nous pousse à nous maintenir à la pointe de notre discipline et à aborder des problèmes complexes. De l’autre, l’enseignement nous oblige à décomplexifier les concepts pour les rendre compréhensibles. Expliquer de manière simple des notions complexes. C’est l’art ultime de l’enseignant et du chercheur et c’est ce qui réunit ces deux facettes de notre métier.
